Entrevue par Alain Cummings
Question - As-tu toujours su que tu voulais devenir autrice ?
Réponse - Oui, j’ai d’ailleurs commencé à écrire lorsque j’avais
environ onze ans. À l’époque, j’avais composé un conte de Noël qui avait gagné
un concours scolaire. Par la suite, cette histoire avait même été publiée dans
le journal local. Ça m’a donné la piqûre!
Q - Parles-nous de ton tout premier roman et de
comment tu en es venue à le publier.
R - Je devais composer un tout petit roman pour un certificat en création littéraire. Dans ce temps, j’enseignais les sciences au secondaire et j’ai eu l’idée de créer une histoire autour des thèmes que nous devions étudier en classe. C’est ainsi qu’est né « Zack et ses électrons ». Mon professeur a tellement aimé l’histoire qu’il m’a encouragée à tenter de la faire publier. Je n’y croyais pas trop… Mais peu de temps après, la maison d’édition Pierre Tisseyre me contactait afin de m’offrir un contrat.
Q - Tous genres et auteurs confondus, y a-t-il un
livre que tu as lu et qui t’as particulièrement marquée ?
R - Une question qui est toujours déchirante! Dans la
catégorie des romans d’horreur, j’ai été particulièrement marquée par Ça
de Stephen King et Maison hantée de Shirley Jackson.
Q - Tu as déjà deux romans qui sont parus dans la collection Frissons. Peux-tu nous parler de ce qui t’a inspirée pour écrire Cabane sinistre et Le bal des monstres ?
R - En ce qui concerne Cabane sinistre, j’avais envie d’écrire une histoire dans laquelle la forêt et l’isolement joueraient un rôle central. Mon intention était de faire ressortir le côté sinistre et sombre de la nature. Pour Le bal des monstres, je voulais créer un thriller diabolique et effrayant. C’est en écrivant le texte que les phrases du « Hic Sunt Dracones » me sont apparues et que ce grimoire fictif a pris de l’importance dans le roman. Par moment, j’avais l’impression que cette histoire s’écrivait d’elle-même…
Q - La collection Frissons est destinée aux jeunes lecteurs, mais elle a quand même été très marquante pour bien des lecteurs durant les années 90. Encore aujourd’hui, beaucoup d’adultes lisent les nouveaux Frissons par nostalgie. Qu’est-ce que ça te fait de savoir que tes romans sont achetés et lus par des lecteurs qui ont le même âge que toi ?
R - J’ai beaucoup de plaisir à écrire ce genre de romans, alors je ne suis pas surprise d’apprendre que d’autres adultes ont du plaisir à les lire! Le bal des monstres, à mon avis, bien que conçu pour un public adolescent, convient très bien à un certain lectorat adulte.
Q - Avais-tu déjà lu les livres de la collection Frissons
originale ? (et si oui, lequel ou lesquels as-tu préféré ?)
R - J’en avais lu plusieurs, mais je ne me souviens pas
d’un titre en particulier. Je me souviens surtout qu’ouvrir un
« Frissons », c’était toujours entrer dans un monde sombre et fascinant. Ces histoires étaient une invitation à
s’évader du quotidien pour visiter un univers intrigant, ténébreux.
Q - Tu n’as pas seulement écrit des romans
d’épouvante. Peux-tu nous parler un peu des autres romans dont tu es l’autrice
?
R - J’ai écrit plusieurs romans policiers pour les jeunes. Entre autres, ma série Les enquêtes de Gaston Dupont où deux élèves de cinquième année résolvent des crimes qui se produisent dans leur école. J’ai également écrit un polar fantaisiste, L’élixir du baron Von Rezine, qui a été finaliste au prix du Gouverneur Général du Canada en 2017. Ma série Hortense Craquepote et moi, relate les aventures d’une jeune fille qui se rend compte qu’un portal magique sous son escalier mène dans un univers magique grouillant de sorciers. Finalement, également chez Héritage Jeunesse, j’écris la série « Charlie et la brigade Chantilly » dans laquelle une jeune fille un peu maladroite vit toutes sortes d’aventures dans une école de pâtisserie hors du commun.
Q - As-tu un genre de lecture préférée ?
R - Je lis absolument de tout! Pour vous le prouver, voici
la liste de mes dernières lectures : Rang de la Croix de Katia
Gagnon, La vie devant soi de Roman Gary, Sale temps pour les
sorcières de M.C. Beaton, Bodily Harm de Margaret Atwood, Sans
domicile fixe de Susin Nielsen et Aliss de Patrick Senécal.
Q - Y a-t-il des moments spécifiques durant lesquels
tu es plus productive pour écrire ou as-tu une routine particulière lorsque tu
t’installes pour travailler sur un roman ?
R - Oui, j’écris principalement le matin. Parfois, il
m’arrive d’être inspirée et de me lever au milieu de la nuit pour écrire un
passage, mais c’est plus rare.
Q - En terminant, as-tu d’autres projets d’écriture
en cours dont tu pourrais nous parler ?
R - En ce moment, je mets la touche finale au septième et
dernier tome de ma série « Hortense Craquepote et moi ». C’est
toujours difficile de dire au revoir à des personnages qui nous ont accompagnés
pendant si longtemps. L’univers fantastique et loufoque de cette série va me
manquer. En même temps, je suis très fière du parcours des personnages de cette
histoire et je suis prête à relever de nouveaux défis.
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