Entrevue par Alain Cummings
Question - As-tu toujours su que tu voulais devenir écrivain ?
Réponse - Depuis le début de l’adolescence, dans mes rêves les plus fous. Raconter
des histoires a toujours été une passion pour moi. J’ai commencé à écrire
sérieusement vers l’âge de 16 ans, puis j’ai publié mon premier texte en revue
à l’âge de 23 ans. Ensuite, mon premier livre à 29 ans… et maintenant, j’en ai
40, écrire est mon métier à temps plein depuis quelques mois!
Q - Parle-nous de ton tout premier roman et de comment tu en es venu à le
publier.
R - Le loup du sanatorium est un court roman pour ados.
Mes amis de la maison d’édition Les Six Brumes m’ont parlé de leur nouvelle
collection de romans courts qui brassent et j’avais ce manuscrit, trop long
pour une publication en revue, trop court pour la plupart des maisons
d’édition… C’était idéal. Le premier tirage s’étant écoulé hyper rapidement,
même s’il n’était pas disponible en librairie, il a connu un second tirage qui
s’est vendu assez vite… et depuis, il dort dans mon ordi, en attendant une
éventuelle réédition.
Q - Tous genres et auteurs confondus, y’a-t-il un livre
que tu as lu et qui t’a particulièrement marqué ?
R - Naufrage, de Biz. La perte de l’enfant, la
culpabilité. C’était un excellent roman, un sujet bien maîtrisé et une belle
plume.
Q - Ton roman L’ombre
du rôdeur paraîtra bientôt dans la collection Frissons. Est-ce que ce sont les
éditions Héritage qui t’ont demandé de leur écrire une histoire ou si c’est toi
qui les a contactés ?
R - J’ai fait le premier contact en pensant aux
Mini-frissons. Le roman Route 175 n’était pas encore sorti, je ne savais pas
qu’il y avait des « vrais » romans Frissons par des auteurs
québécois.
L’ébauche de mon roman était faite, j’ai complété le
manuscrit puis nous l’avons beaucoup travaillé pour obtenir le résultat final.
Maintenant, j’ai hâte d’en écrire un prochain!
Q - Avais-tu déjà lu les livres de la collection Frissons originale ? (et si
oui, lequel ou lesquels as-tu préféré ?)
R - J’en ai lu beaucoup, parce que ma sœur les
collectionnait! Je ne pourrais pas dire avec précision lequel était mon
préféré, c’est flou dans ma mémoire. Il faut dire que je lisais tellement de
livres différents que souvent, je ne sais plus trop ce que j’ai lu ou pas à
cette époque! Je pouvais lire facilement 3 livres par semaine scolaire, et une
dizaine par semaine l’été…
Q - Comment en es-tu venu à trouver l’idée pour écrire L’ombre du rôdeur ?
R - J’ai fait un projet dans une maison des jeunes où les
pré-ados ont préparé avec moi le plan d’un roman. J’ai ensuite écrit un bout de
roman qui est devenu la trame de base de mon roman Frissons.
Q - T’es-tu inspiré de quelqu’un de ton entourage pour créer ton personnage
principal ?
R - Ma Alice est une ado normale, une bonne petite fille, donc
inspirée de quelques ados que j’ai vus en action dans les dernières années dans
des rencontres scolaires…
Q - La collection Frissons est destinée aux jeunes
lecteurs, mais elle a quand même été très marquante pour bien des lecteurs
durant les années 90, et aujourd’hui beaucoup d’adultes lisent les nouveaux
Frissons par nostalgie. Qu’est-ce que ça te fait de savoir que ton roman sera
acheté et lu par des lecteurs qui ont le même âge que toi ?
R - C’est étrange de penser que la collection vise un
lectorat double. J’espère que les
amateurs de Frissons trouveront dans leur lecture de ce roman la même saveur
que dans leurs souvenirs de la collection. J’espère aussi que ça donnera envie
aux lecteurs de découvrir mes autres livres! Il y a d’ailleurs un clin d’œil à
deux de mes autres livres dans celui-là!
Q - Peut-on espérer une autre collaboration de ta part pour la collection
Frissons ?
R - Je l’espère vraiment. Je rencontre d’ailleurs mon
éditeur au salon du livre de Québec pour en parler!
Q - En terminant, as-tu d’autres projets d’écriture en cours dont tu
pourrais nous parler ?
R - Je devrais publier un autre roman chez Héritage à
l’automne, dans une autre collection… j’y travaille en ce moment… et bien sûr,
j’ai plein d’autres trucs non-officiels à venir!
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